Promenade de la perméabilité
|
Promenade de la perméabilité, un projet de Solène Milcent et Imogen Mansfield, video de la promenade réalisée dans la forêt de collserola, en octobre 2024 dans le cadre du festival Metamorfosis. Filmé par Mirva Kaarina, Musique de Nara is Neus.
Le projet:
Par Solène Milcent et Imogen Mansfield (For English, on Imogen's website)
Qu’est-ce que la perméabilité ? C’est la capacité d’un corps, d’un territoire, à se laisser traverser, transformer, ou tisser par et avec ce qui l’entoure. Regardez votre peau : elle semble être une enveloppe solide qui renferme vos organes. Mais regardez de plus près. Entre les cellules de votre peau, il y a des espaces, des vides… autant de passages possibles, de possibilité d’échanges avec ce qui nous entoure. Notre promenade se vit comme une carte indéterminée, où chaque détour devient une opportunité de créer ou de se raconter une nouvelle histoire. Dans cette marche performative, nous invitons les participants à explorer la forêt comme un terrain de jeu et d’émerveillement, un espace où l’imagination, les spécificités de la forêt et la poésie se rencontrent.
Par Solène Milcent et Imogen Mansfield (For English, on Imogen's website)
Qu’est-ce que la perméabilité ? C’est la capacité d’un corps, d’un territoire, à se laisser traverser, transformer, ou tisser par et avec ce qui l’entoure. Regardez votre peau : elle semble être une enveloppe solide qui renferme vos organes. Mais regardez de plus près. Entre les cellules de votre peau, il y a des espaces, des vides… autant de passages possibles, de possibilité d’échanges avec ce qui nous entoure. Notre promenade se vit comme une carte indéterminée, où chaque détour devient une opportunité de créer ou de se raconter une nouvelle histoire. Dans cette marche performative, nous invitons les participants à explorer la forêt comme un terrain de jeu et d’émerveillement, un espace où l’imagination, les spécificités de la forêt et la poésie se rencontrent.
À travers des activités ponctuant la promenade – poèmes chuchotés, jeux de ficelles, gestes collectifs ou la construction d’une cabane pour chuchoter à voix basse –, nous expérimentons l’idée du « bricolage » : jouer avec ce que l’on a sous la main, sans se soucier de l’imperfection ou de l’éphémère. Comme un enfant qui invente un monde à partir de presque rien, nous adoptons une approche légère et spontanée, qui nous relie à notre environnement tout autant qu’à nos pensées intérieures, prenant forme devant nous.
La “Promenade de la Perméabilité” est une invitation à ralentir, à s’écarter des lignes droites de nos routines, et à sentir notre capacité à rêver et imaginer avec la forêt. Dans un monde marqué par les défis écologiques, cette performance propose une expérience intime et joyeuse avec les arbres. Elle invite à prêter attention aux sons, textures et mouvements de la forêt, comme à un langage vivant que l’on ne peut pas encore entièrement déchiffrer. Nous engageons une conversation poétique avec la forêt, en mêlant notre propre langage – fait de mots, d’images et de mouvements – à celui des arbres, comme des co-auteurs d’une histoire qui s’écrit au présent, pour insuffler de l’espoir à l’avenir.
La “Promenade de la Perméabilité” est une invitation à ralentir, à s’écarter des lignes droites de nos routines, et à sentir notre capacité à rêver et imaginer avec la forêt. Dans un monde marqué par les défis écologiques, cette performance propose une expérience intime et joyeuse avec les arbres. Elle invite à prêter attention aux sons, textures et mouvements de la forêt, comme à un langage vivant que l’on ne peut pas encore entièrement déchiffrer. Nous engageons une conversation poétique avec la forêt, en mêlant notre propre langage – fait de mots, d’images et de mouvements – à celui des arbres, comme des co-auteurs d’une histoire qui s’écrit au présent, pour insuffler de l’espoir à l’avenir.
Quelques poèmes partagés lors de la promenade :
J’imagine la peau de mon dos se craqueler
Devenir poussière
Sous cette enveloppe
De nouvelles possibilités
Le corps humain-feuille
Se dotera d’une peau très fine
Presque transparente
Faisant apparaitre ses nervures ramifiées
Et quelques-uns de ses organes
Mon corps respire maintenant
À la manière d’une feuille
À travers les multiples pores de mon épiderme chlorophyllien
La photosynthèse, mon énergie
Le soleil que j’absorbe
pour faire fonctionner mon corps
Je peux me nourrir d’aliments solides
Ou bien uniquement de lumière
Mon corps fonctionne alors lentement
À la vitesse d’une forêt
J’imagine la peau de mon dos se craqueler
Devenir poussière
Sous cette enveloppe
De nouvelles possibilités
Le corps humain-feuille
Se dotera d’une peau très fine
Presque transparente
Faisant apparaitre ses nervures ramifiées
Et quelques-uns de ses organes
Mon corps respire maintenant
À la manière d’une feuille
À travers les multiples pores de mon épiderme chlorophyllien
La photosynthèse, mon énergie
Le soleil que j’absorbe
pour faire fonctionner mon corps
Je peux me nourrir d’aliments solides
Ou bien uniquement de lumière
Mon corps fonctionne alors lentement
À la vitesse d’une forêt
Little drops found in the garden,
Tears from the kissing extraction of organic matters
forgotten millions of years ago,
transformed into our modern tools,
Only recently, we found ourselves swimming into an ocean of plastic tears
Tears from the kissing extraction of organic matters
forgotten millions of years ago,
transformed into our modern tools,
Only recently, we found ourselves swimming into an ocean of plastic tears
Talking to a tree :
- How is it to live like you?
- How is it to live like you?